Lundi 2 juillet
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Ce week-end se tenait la marche des fiertés gays, lesbiennes, bi et trans. Outre le fait que ça fait un nom a couché dehors, c'est une manifestation qui m'a toujours paru bizarre. Si je reconnais
le droit de chacun d'avoir sa sexualité, je ne vois pas la nécessité de l'exhiber. Je suis d'accord pour militer, revendiquer,... mais les rares fois où je suis tomber, en tant que spectateur,
dans la Gay pride à l'époque (et puis c'est plus court), j'ai plus eu l'impression d'être dans une bacchanale que dans un meeting politique.
Attention, je n'ai rien contre ceux qui organise ou participe. Faire une fête, que ce soit pour le 1er mai ou le 14 juillet ou pour la saint-machin, c'est toujours mieux que de s'envoyer des
tartes dans la tronche. Simplement, l'identité sexuelle fait parti de l'intime. D'une certaine manière, les couples hétéro qui s'embrassent dans la rue me choquent tout autant que les couples
homos qui s'affichent. C'est pas l'endroit.
Je suis tombé deux fois sur la gay pride. Une fois, c'était avec ma copine de l'époque. Nous allions souvent dans le quartier latin pour acheter des cartes à jouer Magic. Et comme nous ne nous
sentions pas concerné par la gay pride, nous l'avons complètement zappé. A Saint-Michel, on était en plein dedans :-) Ce n'était pas prémédité, même pas inconsciemment. La deuxième fois fut pire,
car cette fois là j'étais avec un ami tout ce qu'il y a d'hétéro et je me considérais comme telle à cette époque. Et bien, on se sent moyennement à l'aise, dans ce cas, car on a l'impression de
faire tache dans le décor, limite tricheur.
Dans les deux cas, j'ai eu le sentiment d'être un voyeur, de regarder par le trou de la serrure de gens que je ne connais pas. C'est gaie, festif (mais j'aime pas les boites de nuits,
perso), mais on se sent mal à l'aise. J'attends d'ailleurs avec impatience la marche de la fierté Sadomasochiste ou zoophile.
Cependant, c'est l'occasion, une fois par an, de rappeler que certains droits importants manquent aux BTGL (bi, trans, gay, lesbien). On parle beaucoup de l'adoption, mais je dirais presque que
c'est accessoire aux regards des problèmes d'héritages et de logements qu'ils peuvent avoir. La loi ne connaît pas l'amour (comme prouver son amour aux yeux de la loi ?), mais elle ne doit pas le
condamner. Le pacs, tel que défendu par le gouvernement de l'époque, comme l'ultime concession, était un trompe-l'oeil. Ça ne peut être la seule réponse aux problèmes des BTGL. Pire, l'adoption
est utilisé comme épouvantail pour leur refuser l'union civile.
Personnellement, je ne sais pas ce qu'il faut faire pour l'adoption. Le problème est compliqué, même avec des couples hétéro bien sous tous rapports. En revanche, je suis convaincu que les
mentalités sont les choses les plus difficiles à faire évoluer et que les combattre sur plusieurs fronts n'est pas la bonne stratégie.